Tazeqa N Leqvayel Faucon Pèlerin.
Revue Alauda n° 42, S.E.O.F
Tayerza Petite Centaurée
Couleuvre Fer à cheval

Le fils des montagnes (36 minutes), réalisé par Amar Karou, est un docu-fiction écologique et aventurier tourné dans le massif algérien du Djurdjura. Porté par l’acteur Lounis Hammar, le film suit un photographe passionné de vie sauvage, devenu gardien solitaire de la nature face aux braconniers et récolteurs anarchiques. À travers des images saisissantes (plans larges des montagnes, macro-shots de la flore et faune), le récit mêle tension (affrontements avec les prédateurs humains) et contemplation poétique (paysages, instants fragiles de biodiversité).

Le film délivre un message urgent : l’humain, à la fois protecteur et destructeur, doit préserver le patrimoine naturel pour les générations futures. Destiné aux salles publiques, écoles, et institutions culturelles, ce projet vise à éveiller les consciences par l’art, soutenu par une bande-son immersive (bruits naturels, musique minimaliste).

Message clé : « La nature n’a pas besoin de nous. C’est nous qui avons besoin d’elle. »
Note d’intention du réalisateur : Une lettre d’amour au Djurdjura, mêlant émerveillement et cri d’alarme contre l’indifférence, où la montagne incarne une résilience blessée mais vivante.

Depuis une petit moment, je m’intéresse beaucoup aux relations que l’on tisse avec le monde vivant plus-qu’humain. Ma rencontre avec Amar dans les villages perchés de Kabylie a donné naissance à ce documentaire afin de raconter son rapport à la faune et flore voisines qu’il a apprit progressivement à rencontrer, à connaitre et à faire lien avec.
A travers son vécu, je souhaitais mettre en avant les êtres vivants (humains et non-humains) qui peuplent les montagnes et les hauts villages de Kabylie. Enfin, attirer l’attention sur une perte de lien et d’attachement à (et de protection de) ce monde rempli de vie avec lequel nous co-habitons et dont nous dépendons.
Retrouvons donc les chemins qui nous ramènent à la terre (Terre) et ses habitants pluriels.
Pour une terre vivante d’humains et non-humains libres !
A un de ces jours !

Crédits : certains visuels d’animaux ainsi que toutes les photographies d’animaux et de plantes appartiennent à Amar. Les visuels de la préparation du plat Abazin lui appartiennent aussi. Je le remercie pour sa participation et bien sur de m’avoir partagé son histoire avec le monde Vivant.

IGIDER AMEJJUḌ N DJERDJER
VAUTOUR FAUVE DE DJUEDJURA

Comme les autres vautours du genre Gyps, il possède un long cou et une tête qui, malgré la croyance, ne sont pas dénudés mais dotés d’un fin duvet. S’ils étaient emplumés, ils se saliraient trop lors des curées ; à l’inverse, une peau nue rendrait difficile le nettoyage. Le duvet permet d’effriter facilement le sang séché et donc d’améliorer l’hygiène de l’oiseau2. Leur bec fort permet d’arracher muscles et viscères des carcasses, guidés vers l’œsophage grâce à leur langue en forme de gouttière. Leurs pattes, contrairement à celles de la plupart des autres Accipitridés, ne sont pas préhensiles, puisqu’elles n’ont pas d’utilité pour la chasse et ne leur servent que pour se percher et marcher (ils ne peuvent même pas transporter avec elles une branche pour leur nid et doivent utiliser leur bec). Le poids moyen d’un Vautour fauve est de 9 kilos (6,5 à 11,5 kg)3 et son envergure est de 2,60 m (2,35 à 2,70 m)3,4. Sa longueur varie de 95 à 110 cm4. Sa longévité est de 30 ans ± 10 ans.

D’un aspect général de couleur fauve, la couleur du plumage est néanmoins variable entre les individus, tirant tantôt sur le brun sombre, le doré ou le gris. Les pattes et la cire du bec sont grises. La peau de la face est légèrement bleutée. Il n’y a pas de dimorphisme sexuel. En revanche il est possible de distinguer les immatures des adultes. Les immatures ont une collerette filandreuse brune, alors qu’elle devient cotonneuse et blanche avec l’âge. Le bec noir devient progressivement blanc ivoire. L’œil, d’abord intégralement noir, s’éclaircit vers un jaune ocre avec des tirant un peu sur le rouge au début, puis de plus en plus vers le doré. Enfin la couleur générale change aussi, les jeunes étant souvent bruns et assez unis, alors que les vieux individus présentent souvent des robes plus écailleuses tirant sur le doré.

Dans les collines verdoyantes de Kabylie, au retour du printemps, apparaissait un petit papillon marron, insaisissable et léger. Il dansait sous le soleil tiède, effleurant les fleurs sauvages et les herbes parfumées. Pour l’enfant que j’étais, il était plus qu’un simple insecte : il annonçait le renouveau, le retour des jours heureux et insouciants. Chaque battement de ses ailes semblait raconter une histoire, celle des saisons qui passent et des souvenirs qui restent. Aujourd’hui encore, à chaque apparition d’un papillon brun, c’est toute la magie du printemps kabyle et la douceur de l’enfance qui reviennent à moi.

Une abeille butineuse posée sur une fleur jaune de Pulicaria odora, c’est une belle scène printanière ! Cette plante, aussi appelée pulicaire odorante, est une astéracée méditerranéenne connue pour son feuillage aromatique. Son nectar attire de nombreux pollinisateurs, dont les abeilles qui viennent s’en délecter.

Glissant avec une fluidité envoûtante, la couleuvre fer-à-cheval danse entre les herbes et les pierres, maître discret de son territoire. Son corps fuselé, orné de motifs sombres en forme de fer à cheval, capte la lumière du soleil,
révélant des nuances dorées et brunes qui se fondent parfaitement dans son environnement.
Sa beauté naturelle réside dans son équilibre parfait entre grâce et mystère. Chaque ondulation semble calculée, chaque mouvement, une démonstration d’agilité et de souplesse. Elle avance sans bruit, telle une ombre vivante, donnant l’impression d’un être sculpté par le vent et le sable.
Mais sous cette élégance se cache une présence redoutable. Comme tous les serpents, elle inspire un respect instinctif, une force tranquille qui rappelle la puissance des prédateurs silencieux. Ses yeux perçants semblent scruter chaque détail, toujours alerte, prête à bondir pour se défendre si nécessaire.
La couleuvre fer-à-cheval incarne ainsi la dualité parfaite entre beauté et danger, entre fluidité et puissance, entre discrétion et domination sur son domaine. Une créature fascinante, un chef-d’œuvre de la nature en perpétuel mouvement.

ivkki ou iddew Le macaque de Barbarie (Macaca sylvanus), également appelé magot ou macaque berbère, est un singe catarhinien de la famille des cercopithécidés. Il est le seul macaque vivant sur le continent africain, à l’état sauvage dans les forêts méditerranéennes ou montagnardes du Maroc et de l’Algérie, ainsi que sur le rocher de Gibraltar, où il a été introduit il y a plusieurs siècles et représente avec l’humain (Homo sapiens) le seul primate d’Europe en liberté. Les autres espèces du genre Macaca vivant principalement en Asie du Sud et du Sud-Est, il est considéré comme l’une des formes ancestrales du rameau des macaques qui sont apparus en Afrique il y a 5,5 millions d’années. Néanmoins, sa morphologie et son écologie témoignent d’une réelle adaptation aux conditions de vie dans l’Atlas au Maghreb et donc, bien que l’espèce soit toujours restée sur le continent des origines, elle diffère grandement des premiers macaques apparus. L’espèce figure sur la liste rouge des espèces menacées d’extinction. Complètement disparue en Tunisie, elle est en déclin en Algérie et au Maroc.


AMAR KAROU

Amar Karou est un photographe passionné spécialisé dans la capture de la faune et de la flore du Djurdjura, ainsi que des traditions et coutumes kabyles. À travers son objectif, il immortalise la beauté authentique de la vie quotidienne des montagnards, offrant des images saisissantes qui racontent des histoires uniques.

Son travail reflète un profond respect pour la nature, le patrimoine culturel et les instants de vie éphémères, capturant l'essence même de chaque scène avec une sensibilité artistique exceptionnelle.

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